LE TAUREAU " Symbolisme"

                  Du 20 Avril au 19 Mai

Deuxième signe du zodiaque: 30 à 60 degrés.

Élément...Terre.   Signe...Fixe.    Maître...Vénus

 Saison...Printemps.   Correspond A la période des Amours et de la Reproduction.

Correspondances Anatomiques: la nuque, le cou, la gorge.

Après la période de tension et d'agressivité qui ont régné dans la phase du signe du Bélier, celle qui suit est beaucoup plus sereine, plus paisible, encore qu'il y ait souvent une certaine violence contenue dans l'acte de procréation. Quoi qu'il en soit, le signe du Taureau symbolise la communion avec la nature, l'instant où les éléments contraires ou opposés s'attirent, se rassemblent, s'unissent dans la perspective d'une continuité, d'une durée.

Le Taureau symbolise dans la nature la condensation de l'élan du Bélier, la matérialisation des forces créatrices qui se concrétisent dans l'abondance des formes, cette seconde tranche du printemps étant celle de la végétation massive, des pelouses grasses, des verts pâturages de la flore, de la montée des essences végétales et de l'apparition des premiers fruits.

Son tempérament et comportement :

 A l'image du bovidé, le rythme nouveau est à la lenteur et à la stabilité par la lourdeur, l'épaisseur et la densité de la matière. Mais cette incarnation est riche; elle s'assimile à la terre nourricière, à la mère-nature, féconde par excellence . Nous avons là, du reste, le signe le plus féminin, à l'image de la vache, animal hyperfemelle.

Sa nature est d'essence Vénusienne: c'est la paix, la joie de vivre dans l'enivrement des sens, les valeurs d'une Vénus charnelle, toute pleine et vibrante d'émanation terrestre s, la Vénus Génitrix. La lune, par son Exaltation dans le signe, participe aussi à cette nature. L'amour simple et naturel, les sentiments tendres et affectueux, les joies et les plaisirs élémentaires de la vie ( le fait de manger ou de dormir par exemple), la recherche et la préservation du bien-être physique et moral, la patience, la fidélité, la constance, mais aussi l'égoïsme, la paresse, la gourmandise, l'inertie, la possessivité, la jalousie, la rancune, la force têtue sont des caractéristiques du signe du Taureau. Chez lui on sème et on s'aime à tous vents!.

Ses instincts sont impérieux, sensualité débordante, bien installée dans le réel par un capital de santé qui peut l'épaissir dans un égoïsme confortable. Ces instincts sont surtout captatifs: ils captent, absorbent, comme des racines dans le sol. Ce type est donc surtout un instinctif oral, plein de convoitises digestives, enclin à grossir, à avaler, à assimiler, à acquérir, à posséder, à conserver,  vivre le plus intensément dans le monde de l'avoir.

le natif du signe du Taureau agit avec méthode et patience. Il persévère dans les voies qu'il choisi. Le taureau n'est pas très expansif dans ses relations sociales. Il est routinier par nature et n'apprécie guère le changement. Il est difficile de la faire changer d'avis même lorsque celui-ci semble se tromper de voie.

Psychologie: La structure psychique du Taureau est la   " la secondarité", imagée par le boeuf aux formes plantureuses, toute puissance massée dans l'encolure ( analogie associant le Taureau au cou), qui, persévérant laboureur, trace sans hâte son sillon, dans un effort patient. La secondarité laisse ce type longtemps sous le coup de l'impression reçue; il en garde la trace; elle laisse en lui des traînées longues qui creusent un lourd sillon dans les profondeurs de son être, lequel à travers le présent, ressent, repense, remâche le passé: C'est un " ruminant" psychique. D'où fidélité, constance, attachement, endurance, patience, adaptation lente, persévérance, entêtement, rancune, rabâchage, fixité, opiniâtreté, force statique, puissance massive et concentrée.

Dialectique: Le type Taureau oscille entre deux pôles extrêmes.

A dominante froide ( Saturne-Lune) il fait,  l'image du boeuf alourdi ou de la vache broutant paisiblement son herbe, un lent au tempérament lymphatico-nerveux, vagotonique engourdi par la passivité végétative, quelque peu lourd, inémotif, au caractère placide, tranquille, monotone, enclin à la taciturnité, à la mélancolie ou au pessimisme.

A dominante chaude ( Mars-Jupiter-Soleil), à l'image du taureau dans l'arène, il fait un expansif au tempérament  sanguin,hyper-émotif et actif lancé sur la vitesse du volant, optimiste, excitable, aux colères redoutables, enclin aux passions fortes, aux débordements et déferlements de l'instinct. Les deux opposés peuvent coexister.

Destinée: Suivant l'un ou l'autre cas, la vie est calme ou orageuse.

Ce type est enclin à se fixer dans la passion du travail, de l'argent ou de l'amour. Bâtisseur et stabilisateur, il est prédisposé à se vouer au labeur, aux grandes besognes, dans un effort intensément constructif; possessif, il est tourné vers l'acquisition de biens matériels, vers l'enrichissement; sinon, gros consommateur, il peut s'engager dans la voie du plaisir ou dans les grandes passions de l'amour, voluptés, jalousies et tempêtes passionnelles.

Catherine Médicis: est un cas représentatif du Taureau, avec la présence de l'ascendant-Soleil-Vénus(maîtresse dans le signe), un Taureau dont la dominante Saturne-Capricorne renforce sa secondarité. Tous ses biographes retiennent en elle l'endurance, la persévérance, la patience des obstinés que rien ne rebute. A la cour de François Ier, rien ne la décourage, ni les humiliations de Diane de Poitiers ni l'indifférence de son mari, le futur Henri II. Vouant à l'infidèle un étrange attachement, une froide attente lui fera savourer l'heure où sa haine accumulée contre la favorite éclatera comme un ouragan. La lourde florentine se confinera dans un veuvage austère. S'affirmant patiemment à la Cour après avoir surmonté son dépit, si longtemps bafouée et méprisée, on la voit s'élever à pas comptés au gouvernement de François II, puis à la régence que lui donne la minorité de Charles IX. La passion capricornienne-saturnienne du pouvoir s'affirmant comme une ambition suprême de sa vie, elle mettra une indomptable obstination à défendre l'unité de la monarchie.

A soixante ans, malgré une obésité prononcée  (trait taurin, comme sa gourmandise) et la goutte , elle sillonne la France de ville en ville, de château en château, dix-huit mois durant, dans les plus grandes difficultés, et, jusqu'à la veille de sa mort, tisse encore ses toiles d'araignées pour imposer son autorité à Henri III.

        

Biographie de Catherine de MEDICIS

Catherine de Médicis est née le 13 avril 1519 à Florence sous le nom de Catherine Marie Romola et décédée le 5 janvier 1589 à Blois.

Fille de Laurent II de Médicis (1492-1519), duc d'Urbin, et de Madeleine de la Tour d'Auvergne (1495-1519), elle grandit en Italie elle hérite les titres de comtesse d'Auvergne et de duchesse d'Urbino.

Par son mariage avec Henri II, elle est reine de France de 1547 à 1559. Mère de François II, Charles IX, et d'Henri III, elle gouverne la France en tant que reine-mère et fut régente de France de 1560 à 1564.

Catherine de Médicis est une figure emblématique du XVIe siècle. Son nom est irrémédiablement attaché aux guerres de Religion contre lesquelles elle a lutté toute sa vie. Partisane de la tolérance civile, elle a de nombreuses fois tenté avec l'aide de conseillers adroits, une politique de conciliation.

Une légende noire, qui la poursuit depuis longtemps, en a fait à tort une personne austère, attachée au pouvoir, voire méchante.

Aujourd'hui, Catherine de Médicis est réhabilitée par les historiens qui reconnaissent en elle une des plus grandes reines de France. Son rôle dans le massacre de la Saint-Barthélemy contribue cependant à en faire une figure controversée.

Charles X: L'ascendant Taureau est contrarié par une dominante saturnienne, bien qu'on ait reconnu au nouveau roi, âgé de soixante-sept-ans, une " tournure étonnament juvénile". Il était de ces vieillards légers, assez semblables aux enfants qui commencent à sourire avant même d'avoir achevé de pleurer.

      

Biographie:

Charles X (château de Versailles, 9 octobre 1757–Gorizia, Empire d'Autriche, 6 novembre 1836) fut roi de France et coprince d'Andorre de 1824 à 1830.

Jeunesse
Charles était le cinquième fils du dauphin Louis de France (1729-1765) et de Marie Josèphe de Saxe (1731-1767), petit-fils de Louis XV, et  frère de Louis XVI et du comte de Provence, futur Louis XVIII. Il fut d'abord titré fils de France et comte d'Artois (en mémoire de Robert de France, comte d'Artois, frère de saint Louis), mais le choix de ce
titre serait également lié aux conséquences de la tentative d'assassinat menée par Damiens contre Louis XV.
En effet, suite à cette tentative de régicide, les États d'Artois se rassemblèrent sous la présidence du marquis de Créquy, premier baron de la province, pour exprimer à Louis XV leur désolation de ce que le criminel était artésien, et en réparation proposaient que la province payât cette année le double de ce qu'elle devait fournir en argent et en hommes pour le service de la couronne. Louis XV ne voulut pas
accepter ce sacrifice et pour témoigner à cette province son absence de toute rancune, fit donner le titre de comte d'Artois à son quatrième petit-fils, né justement cette année-là (Souvenirs de la marquise de Créquy (ouvrage apocryphe plein d'invraisemblances)).

Il fut baptisé le 19 octobre 1761 avec les prénoms Charles Philippe et avec pour marraine sa tante Sophie de France (1734-1782) et pour parrain Charles III d'Espagne.


Mariage et famille
Il épousa le 16 novembre 1773 Marie Thérèse de Sardaigne (1756-1805), dont il eut deux fils, Louis-Antoine, le duc d'Angoulême (futur dauphin) et Charles Ferdinand, le duc de Berry, et deux filles mortes en bas âge.

En 1772, il est colonel général des Suisses et Grisons. Il assista au sacre de son frère Louis XVI, réprésenta le duc de Normandie. Apanagé des duchés d'Angoulême et de Mercoeur.
Son grand amour : Louise d'Esparbès de Lussan
Dans sa jeunesse il était un grand amateur de jolies femmes et peu lui résistaient. À un certain moment il s’attacha durablement à madame de Polastron, née Louise d'Esparbès de Lussan, qui était l' épouse de Denis de Polastron (°1758 - †1821), demi-frère de Yolande de
Polastron. Cette liaison ne donna aucune descendance au comte d’Artois.

Louise d'Esparbès de Lussan devenue par son mariage Madame de Polastron se trouva donc être la belle-sœur de Yolande de Polastron, comtesse de Polignac, gouvernante des Enfants de France, amie de la reine Marie-Antoinette. Ami de cette dernière, le comte d' Artois se rendit comme elle impopulaire par ses dépenses inconsidérées et le public leur attribuait une liaison, à tort sans doute.

Denis de Polastron, le mari de Louise, embrassa la carrière militaire et combattit lors de la Guerre d'indépendance des États-Unis  d'Amérique durant laquelle il fut nommé Colonel dans le régiment de La Fayette. Il mourut à l'âge de 63 ans en 1821.

Louise d'Esparbès de Lussan mourut précocement de la tuberculose en 1804 à l'âge de 39 ans. Le comte d'Artois eut beaucoup de chagrin et fut très affligé par cette disparition, car il en avait été réellement amoureux. On peut même dire que Louise a été l'un des grands amours de sa vie, sinon le seul qui ait eu une véritable importance. Il fut
tellement marqué par ce deuil qui le frappait durement au cœur de sa vie intime qu'il décida de prononcer un vœu de chasteté perpétuelle et de renforcer ses convictions religieuses au point de devenir un véritable dévot. Sa vie privée devint entièrement irréprochable. Peu
de temps après, il se rapprocha du courant Ultramontain de l'Église catholique de France dont il soutint avec enthousiasme l'influence.
Ses fils
Sa préférence allait à son plus jeune fils, Charles Ferdinand, duc de Berry, qui lui ressemblait beaucoup, au physique comme au moral. L’aîné, Louis Antoine, duc d'Angoulême, au contraire était timide et souffrait de problèmes d’impuissance et de tics nerveux.

La carrière politique
Il commença à s’intéresser à la politique avec la première grande crise de la monarchie, en 1786, après laquelle il prit la tête de la faction réactionnaire à la cour de Louis XVI. Charles acceptait la suppression des privilèges financiers de l'aristocratie, mais non la réduction des privilèges sociaux dont jouissaient l'Église et la noblesse. Il pensait qu’on pouvait réformer les finances de la France sans renverser la monarchie. Selon ses propres mots, le temps était venu de réparer mais non de démolir.

Il suscita la colère du tiers état en s’opposant à toute initiative d'accroître son droit de vote en 1789, amenant son frère à l’accuser d’être « plus royaliste que le roi ».

En liaison avec le baron de Breteuil, il noua des alliances politiques pour chasser Necker. Ce plan échoua quand Charles essaya de le faire renvoyer le 11 juillet, sans que Breteuil ne fût au courant, beaucoup plus tôt qu'ils avaient prévu à l’origine. Ce fut le début d’une brouille qui se changea en haine réciproque.

Émigration
Le comte d’Artois fut l'un des premiers à émigrer, le 16 juillet 1789. Il parcourut les diverses cours de l'Europe pour chercher des défenseurs à la cause royale. Il se trouvait à Turin de septembre 1789 à juillet 1791, où il portait alors le titre de marquis de Maisons, ainsi qu'à Bruxelles, Coblence, Liège. Il quitta Hamm en août 1794 comme comte de Ponthieu. Il se rendit enfin en Grande-Bretagne et assista aux conférences de Pillnitz, 1791. Nommé par Monsieur (son frère, futur Louis XVIII) devenu lieutenant général du royaume après la mort de son frère Louis XVI, du 28 janvier 1793 à 1814. À la mort de son neveu Louis XVII le 8 juin 1795, il est appelé Monsieur, frère du roi. Il voulut opérer, avec le secours des Anglais, un débarquement à l'île d'Yeu sur les côtes de la Vendée (1795) (pour aider les insurgés Vendéens), mais il n'y put réussir. Il se rendit en
 Grande-Bretagne où il passa le reste de la Révolution et du Premie Empire.

La Restauration
Franche-Comté, à la suite des alliés, et fit son entrée à Paris le 12 avril. Au premier moment, il sut se concilier les esprits par l'aménité de ses manières; mais il se perdit bientôt dans l'opinion en signant, avec un empressement que condamna Louis XVIII même, un traité qui enlevait à la France toutes les places conquises depuis 1792. Après le 2ème retour de Louis XVIII (1815), il se tint éloigné des affaires et employa tout son temps soit à la chasse qui était
pour lui une passion, soit à des pratiques religieuses.

Chef occulte du parti royaliste
Cependant, malgré les apparences, il restait secrètement actif dans la sphère politique et il était en réalité le chef occulte du parti ultra-royaliste. Bien des royalistes ignoraient cependant que Charles X était franc-maçon. . Il n'était pas très actif dans les loges mais refusait de réprouver les anticléricaux.

Règne
À la mort de son frère Louis XVIII, en 1824, il monta sur le trône et renoua avec la tradition du sacre, le 29 mai 1825 dans la cathédrale de Reims, où le cardinal de La Fare prononça un discours remarqué.
Il débuta par quelques mesures libérales et abolit la censure des journaux, mais il ne tarda pas à se jeter dans les bras des ultra-royalistes, dont Jean-Baptiste de Villèle était le chef, et s'aliéna l'opinion par la loi du sacrilège, la concession d'un milliard d'indemnité aux émigrés, le licenciement de la garde nationale, le rétablissement de la censure (1825-1827). Son règne fut marqué par la domination des « ultras », la frange revancharde des royalistes, opposée à la Charte de 1814.

Son catholicisme dévot indisposa le peuple de Paris, volontiers
anticlérical voire anticatholique ; comme à l’enterrement de Louis XVIII il était habillé de violet, couleur de deuil des rois de France, le bruit courut qu’il était évêque, des caricatures le montrèrent en train de célébrer la messe devant les membres de sa famille et la chose était généralement admise dans l'opinion. Encore une fois, bien des anticléricaux ignoraient qu'il était parallèlement franc-maçon.

Pour calmer les mécontents, il forma en janvier 1828 un ministère modéré, présidé par de Martignac. Ce ministère réparateur avait déjà réussi à ramener les esprits, lorsqu'il fut brusquement congédié et remplacé, le 8 août 1829, par le ministère de Jules de Polignac, qui fit renaître toutes les défiances. En effet, peu de mois après, et malgré le respectueux avertissement donné par l'adresse des 221
députés, parurent les « ordonnances de Saint-Cloud » qui dissolvaient les chambres, convoquaient les collèges électoraux en changeant de mode d'élection, et suspendaient la liberté de la presse (25 juillet 1830). Devant le développement de l'opposition libérale, Charles X tentait de rétablir son autorité.

Deux événements importants se sont accomplis sous le règne de Charles X : l'intervention en faveur des Grecs, qui eut pour résultat la victoire de Navarin (1827) et amena l'affranchissement de la Grèce (1830), l'expédition contre le dey d'Alger, qui avait insulté le consul de France, expédition que couronna la prise d'Alger (6 juillet 1830).
"Révolution de Juillet"
Ces ordonnances inconstitutionnelles excitèrent immédiatement un soulèvement universel, Paris se souleva du 27, 28 et 29 juillet, ce sont les Trois Glorieuses de 1830, ou « Révolution de Juillet », qui renversent finalement Charles X. Le 30, Louis-Philippe, duc d'Orléans, est nommé Lieutenant-général du royaume par les députés insurgés, poste qu'il accepta le 31. Il réduisit le droit aux plus grands propriétaires.

Abdication
Le 2 août, Charles X, retiré à Rambouillet, abdique, et convainc son fils ainé le dauphin Louis Antoine de contresigner l'abdication. Il confie à son cousin le duc d'Orléans la tâche d'annoncer que son abdication se fait au profit de son petit-fils le duc de Bordeaux, faisant du duc d'Orléans le Régent.
Leur résolution fut annoncée dans une lettre de Charles X au duc d'Orléans :
« Mon cousin,
Je suis trop profondément pénétré des maux qui affligent et qui pourrait menacer mes peuples pour n'avoir pas cherché un moyen de les prévenir. J'ai donc pris la résolution d'abdiquer la couronne en faveur de mon petit-fils le duc de Bordeaux.
Le Dauphin, qui partage mes sentiments, renonce aussi à ses droits en faveur de son neveu.
Vous aurez, en votre qualité de lieutenant général du royaume, à faire proclamer l'avènement de Henri V à la couronne. Vous prendrez d'ailleurs toutes les mesures qui vous concernent pour régler les formes du nouveau gouvernement pendant la minorité du nouveau roi...
Vous communiquerez mes intentions au corps diplomatique et vous me ferez connaître le plus tôt possible la proclamation par laquelle mon petit-fils sera reconnu sous le nom de Henri V. »
Il existe une controverse sur l'abdication : Charles X ne pouvait forcer son fils à renoncer à ses droits, car la dynastie de France était successive et non héréditaire. Ce dernier, devenu fictivement « Louis XIX » entre le moment où son père signa l'abdication et le moment où lui-même la contresigna, aurait pu conserver la couronne pour lui-même et reprendre en main l'armée et le pays. Mais finalement, il renonça par obéissance ou par faiblesse.

Malgré l'abdication, le duc d'Orléans prit le pouvoir sous le nom de « Louis-Philippe Ier ». Le 3 août, en effet, devant les Chambres réunies, il annonça bien l'abdication de Charles X, contresignée par le dauphin, mais ne mentionna pas qu'elle était effectuée en faveur du duc de Bordeaux. Par ailleurs, Charles X -déjà en exil- interdit à la duchesse de Berry, la mère du duc de Bordeaux, d'amener son fils à Paris. Charles X embarqua à Cherbourg pour l'exil, sans laisser de consigne à ses fidèles. Ce fut alors le début de la monarchie de Juillet. En exil, Charles X portait le titre de courtoisie de « comte de Ponthieu ».
Le roi déchu se retira d'abord au palais de Holyrood, en Écosse. Grâce à ses bonnes relations avec les Habsbourg, il s'installe au Château de Prague. Il y reçoit des visites de Chateaubriand. Ils partent ensuite à České Budějovice. Il doit fuir une épidémie de choléra et part enfin à Görz (alors en Autriche, actuelle Gorizia en Frioul,Italie). Il meurt dans cette ville du choléra en 1836. Il fut inhumé
à Kostanjevica (Nova Gorica, Slovénie).

Mort
À la mort de Charles X, l'effet de la double abdication du 2 août 1830 aurait dû conduire à la proclamation de son petit-fils, le duc de Bordeaux, sous le nom de Henri V. Pourtant, le fils aîné de Charles X, le dauphin Louis Antoine, signa une proclamation dans laquelle, tout en confirmant sa renonciation de 1830, il déclarait que « dans les circonstances actuelles », l'intérêt de son neveu exigeait qu'il
se fût « chef de la maison de France » et investi de l'autorité royale, sous le nom de « Louis XIX » et avec le titre de courtoisie de « comte de Marnes », jusqu'au jour où « la monarchie légitime sera rétablie » : il transmettrait alors la couronne à son neveu.

Cette subtilité s'explique par le fait que, la mort de Charles X investissant ipso facto le dauphin de la royauté, il suffisait de notifier le décès aux cours européennes pour notifier également l'élévation de Louis XIX. En revanche, la reconnaissance de l'accession au trône d'Henri V impliquait la notification de la double abdication de 1830, dont on pouvait redouter que les cours refuseraient de la recevoir dès lors qu'elles avaient toutes reconnu la monarchie de Juillet.

Un descendant de Charles X règne de nos jours : le grand-duc Henri de Luxembourg. En effet, son grand-père, Félix de Bourbon-Parme, époux de Charlotte de Luxembourg, avait pour grand-mère Louise d'Artois, fille du duc de Berry et petite-fille de Charles X.


 

 

 

 




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