LE CAPRICORNE Symbolisme

                    Du 21 Décembre au 19 Janvier

Dixième signe du zodiaque: 270 à 300 degrés  -  Élément: Terre  -  Signe: Cardinal  -  Maître: Saturne  -  Exaltation: Mars  -  Saison: Hiver  -  Correspond à la période du repos hivernal  -  Correspondances anatomiques: Les genoux, les jambes, la peau.

Symbolisme: Symbolise dans la nature le dépouillement, le recroqueville-ment, le silence, la concentration de l'hiver dans sa sévère grandeur. Signe de Terre-Cardinal, il marque le stade de la graine enfouie au sol, amorce d'une lente maturation sans éclat en vue d'une ultime conquête à lointaine échéance.

Cette aspiration qui était celle du signe du Cancer - le signe directement opposé au signe du Capricorne-de vouloir arrêter le temps, devient ici réalité, principe fondamental. Sur Terre, le froid règne. La semence n'a alors d'autres recours que de s'isoler et de ne compter que sur ses propres ressources pour survivre. Par analogie avec cette période de l'année où la nature lutte contre les rigueurs du froid et de gel, le signe du Capricorne met en place un système d'autodéfense, une volonté de se suffire à lui même qui conduisent parfois certain natifs de ce signe à la défiance, à la misanthropie, au pessimisme, au scepticisme, au refus de tout abandon et de tout laisser-aller, voire à l'indifférence. Par compensation, la lucidité s'en trouve exaltée, ainsi que la logique, la ténacité, l'ambition, le pouvoir de concentration, de réflexion, de maturation, la capacité de se nourrir de l'expérience Ne comptant que sur lui même et étant sereinement préparé au pire, le natif du Capricorne possède beaucoup de sang-froid. Il est patient, persévérant, raisonnable et solitaire. Opposé au Cancer qui est le signe de la mère, du berceau, de l'incarnation et de l'intime comme du suprasensible, le Capricorne tend à l'impersonnel, à la dématérialisation, à la délivrance du terrestre. En cela, il est le signe de Saturne auquel s'adjoint en exaltation Mars.

Son tempérament et son comportement :

Le natif du Capricorne est de naturel prudent et réservé. Il est un être méfiant difficile à cerner. Le Capricorne se distingue des autres signes par sa grande capacité de concentration. Il est astucieux, consciencieux dans son travail et souvent distant avec son entourage. Pour ne pas être déçu par ses choix, le Capricorne préfère le scepticisme à l'optimisme.

Psychologie: Le type Capricorne est un froid, sa personnalité s'édifiant dans un mouvement de retrait sur soi et de concentration qui exclut toute extériorisation. Ce " froid " est à la fois introversion et in émotivité, réelle ou apparente ( le passionné à froid), ce qui lui assure un empire sur soi-même. Il est aussi un lent: patience, persévérance, stabilité, pondération, méditation, pessimisme, solitude ou mélancolie. Si l'on associe au froid Saturnien la sécheresse Martienne, nous avons le nerveux dur à la solidité du roc: c'est un rude qui bénéficie d'un solide équilibre par la maîtrise des sentiments et la fermeté du caractère: aplomb, sang-froid, robustesse, discipline, obstination, densité, fixité.

Dialectique: Deux types opposés se présentent:

a) L'ambitieux: Nature caractérisée par une âpre affirmation du moi au service d'une volonté de puissance ou d'un orgueil rentré de domination. Arriviste ou ambitieux, sa libido a une soif d'élévation. Il a des chances de se hisser à un sommet par sa silencieuse et patiente obstination, sa prévoyance, sa longue préméditation, sa lucidité, sa volonté bien engagée: il y parvient aussi bien par un froid calcul, une souplesse diplomatique à la façon de la lame d'acier, que par le caractère indomptable ou la dureté du granit.

b) Le détaché: Sa libido se détache du monde terrestre, des convoitises et possessions matérielles, elle prend le chemin du dépouillement. Il s'agit parfois d'une ambition refoulée, révélée par une humilité exagérée, un désintéressement excessif, des tourments moraux et scrupules douloureux. Il s'agit ici aussi d'une ambition, mais elle est toute morale, tournée vers une ascension spirituelle: ascèse, contemplation, méditation, sinon consécration totale de soi aux autres, ou encore vie impersonnelle vouée à une grande oeuvre, sur des pentes arides qui mènent à des cimes lumineuses.

Destinée: Généralement, le départ de l'existence est difficile, l'être devant surmonter des inhibitions et se révélant assez tardivement. Mais il sait se rattraper par sa discipline, son ascétisme, son sérieux, son travail acharné. Si bien qu'on le voit monter lentement mais sûrement, jusqu'aux postes de commandement et de responsabilité où il sait se rendre indispensable Les grandes heures de sa vie sont souvent à un âge avancé: il est de ceux qui font les grands vieillards. Mais son existence est parfois austère, solitaire ou retirée.

HENRI IV: Bien qu'il ait le Soleil, Mercure et Mars dans ce signe, Henri IV est d'abord signé par sa dominante Mars-Jupiter, et le caractère bien connu de ce roi populaire est aux antipodes du Capricornien classique, Néanmoins, ses biographes sont unanimes à discerner chez ce monarque, derrière la façade d'une nature plaisante et légère, beaucoup de profondeur. De fait, avant d'être un grand homme d'état, il fut un politique supérieur qui eut de bonne heure le sens des événements complexes qui se déroulèrent dans le pays, agissant non dans le sens d'intérêts immédiats, mais en conformité avec une ambition à longue échéance, comme s'il avait préparé de longue date son avènement.

Ce n'est pas seulement à sa signature planétaire qu'il doit cette robustesse de gentilhomme campagnard à la volonté rude. C'est aussi grâce à son signe que ce monarque vivra simplement, presque grossièrement, dédaigneux de l'étiquette, d'une vie campagnarde qui contrastera singulièrement avec le faste et l'élégance des Valois. Mais, au pouvoir, ce Capricornien saura rétablir l'autorité de l'etat, se sentira le maître et établira la monarchie absolue. Il aura le culte de l'agriculture, assurera la sécurité des campagnes, la protection des récoltes et relancera la culture sous la direction d'Olivier de Serres.

         

Biographie de Roi de France HENRI IV

Henri IV, né Henri de Bourbon (14 décembre (dans la nuit du 13 au 14) 1553 à Pau - 14 mai 1610 à Paris) fut roi de Navarre (Henri III de Navarre, 1572-1610) puis roi de France (1589-1610), premier roi de la branche dite de Bourbon de la dynastie capétienne.

Il était le fils de Jeanne III, dite Jeanne d'Albret, reine de Navarre et d'Antoine de Bourbon, chef de la maison de Bourbon, descendant du roi Louis IX et premier prince de sang. En vertu de la « loi salique » cette filiation fera d'Henri le successeur naturel du roi de France à la mort de François, duc d'Anjou (frère et héritier du roi Henri III), en 1584.

Contemporain d'un siècle ravagé par les guerres de religion, il y fut d'abord lourdement impliqué en tant que prince de sang et chef protestant avant d'accéder au trône de France. Pour être accepté comme roi, il se convertit au catholicisme, et signa l'Édit de Nantes, qui autorisa la liberté de culte pour les protestants et mit fin aux guerres de religion. Bien qu'aimé par une grande partie de la population, il fut assassiné le 14 mai 1610 par un fanatique, Ravaillac.

Jeunesse
Henri IV est né au château de Pau. La légende dit qu'il aurait été baptisé avec une goutte de vin de Jurançon et que son berceau était une carapace de tortue. Par la volonté de son grand-père Henri d'Albret, Henri passe sa petite enfance dans la campagne de son pays où il s'amuse avec les enfants des paysans du coin. Il grandit au château de Coarraze. Il est éduqué dans la plus grande rectitude morale. Fidèle à l'esprit de la Réforme, sa mère prend soin de l'instruire selon les préceptes de ce jugement. À la mort du roi François II en 1560, son père l'amène à la cour de France où il l'élève dans la religion catholique. Henri grandit à Saint-Germain-en-Laye aux côtés du petit roi et des princes royaux. Protégé par Renée de France durant la première guerre de religion, il reçoit après la mort de son père en 1563, les charges que celui-ci avait. Il accompagne la famille royale durant son grand tour de France. C'est à cette occasion qu'il retrouve sa mère qu'il n'avait pas vue depuis plusieurs années. Après le grand tour de France, il retourne vivre avec sa mère et retourne à la religion protestante.
Roi de Navarre
En 1572, succédant à sa mère Jeanne d'Albret, Henri de Navarre devient roi de Navarre sous le nom de Henri III. Certains auteurs prétendent toutefois qu'il l'aurait déjà été de manière titulaire dès 1562 (mort d'Antoine de Bourbon, roi consort) alors même que le trône de Navarre ne venait pas du côté paternel. Jeanne d'Albret était protestante, et avait élevé son fils selon cette religion. Elle avait de plus déclaré le calvinisme religion officielle en Navarre.

Le 18 août 1572, Henri est marié à Marguerite de France, sœur du roi Charles IX, aussi connue sous le nom de « reine Margot ». Ce mariage auquel s'était opposée Jeanne d'Albret, a été arrangé pour favoriser la réconciliation entre catholiques et protestants, créant un problème car Margot, étant catholique, ne peut se marier que devant un prêtre, et Henri, lui, ne peut entrer dans une église. Mais les reines mères trouvent la solution. Margot et Henri célébreront leur mariage sur le parvis de Notre-Dame. S'ensuivent dix jours de fête. Cependant, dans un climat très tendu à Paris, et suite à un attentat contre Gaspard de Coligny, le mariage est suivi quelques jours plus tard du massacre de la Saint-Barthélemy. Épargné par les massacres, Henri est contraint de se convertir au catholicisme.

Interdit de quitter la cour, il suit le roi dans ses déplacements, il participe au siège de La Rochelle et se lie politiquement avec le duc d'Alençon. Après sa participation aux complots des Malcontents, il est fait prisonnier au côté d'Alençon (1574). Si la clémence du roi lui fait éviter la peine de mort, il reste prisonnier. A l'avènement d'Henri III, il recouvre un semblant de liberté mais la suspicion royale maintient la surveillance sur sa personne. Il reçoit à Lyon le pardon du nouveau roi et participe à la cérémonie du sacre à Reims.

Quatre années après son mariage, il profite des troubles pour s'enfuir. Ayant regagné son royaume de Navarre et son gouvernement de Guyenne, il renoue avec le protestantisme (le 5 février 1576) et installe sa cour à Nérac. En 1578, la reine mère, Catherine de Médicis lui rend visite pour lui ramener son épouse Marguerite et ainsi pacifier le royaume.

La prise de Cahors, en mai 1580, où il réussit à éviter pillage et massacre malgré trois jours de combats de rue, lui vaut un grand prestige à la fois pour son courage et son humanité.

Le couple Navarre mène un bon train de vie, ce dont se plaignent les pasteurs. Les aventures féminines du roi créent la discorde au sein du couple et provoquent son départ à Paris. Le coup d'éclat de Marguerite à Agen (1585) consomme leur rupture.

Héritier du trône de France

En 1584, le frère du roi de France, François d'Alençon meurt sans héritier et le roi Henri III lui même n'en a pas. Celui-ci envoie alors à Nérac une ambassade extraordinaire dirigée par le duc d'Épernon pour confirmer Henri de Navarre comme son héritier légitime. Seulement quelques mois plus tard contraint par les Guise de signer le traité de Nemours, il lui déclare la guerre et met hors la loi tous les protestants. La rumeur dit qu'en une nuit, la moitié de la moustache d’Henri IV blanchit.

Commence alors un conflit où Henri de Navarre affronte à plusieurs occasions le duc de Mayenne. Henri se fait de nouveau excommunier par le pape, puis doit affronter l'armée royale qu'il bat à la bataille de Coutras en 1587.

Plusieurs revirements apparaissent en 1588. La mort du prince Henri de Condé le place à la tête des protestants. L'assassinat surprise du duc de Guise l'amène à se réconcilier avec Henri III. Les deux rois se retrouvent tous les deux au château de Plessis-lez-Tours et signent un traité le 30 avril 1589. Alliés contre la Ligue qui contrôle Paris et la plus grande partie du royaume de France, ils parviennent à mettre le siège devant Paris en juillet. Le 1er août 1589, quelques instants avant de mourir des blessures infligées par le moine fanatique Jacques Clément, le roi Henri III reconnaît formellement son beau-frère et cousin le roi de Navarre comme son successeur légitime, et celui-ci devient le roi Henri IV.

Pour Henri IV commence la longue reconquête du royaume, car les trois quarts des Français ne le reconnaissent pas pour roi. Les catholiques de la Ligue refusent de reconnaître la légitimité de cette succession.

La conquête du royaume de France

Conscient de ses faiblesses, Henri IV doit d’abord commencer par conquérir les esprits. Les royalistes catholiques lui demandent d’abjurer le protestantisme, lui qui à neuf ans avait déjà changé trois fois de religion. Il refuse, mais dans une déclaration publiée le 4 août, il indique qu’il respectera la religion catholique. Beaucoup hésitent à le suivre, certains protestants comme La Trémoïlle quittent même l’armée, qui passe de 40 000 à 20 000 hommes.

Affaibli, Henri IV doit abandonner le siège de Paris car les seigneurs rentrent chez eux, ne voulant pas servir un protestant.Appuyés par l'Espagne, les ligueurs relancent les hostilités, le contraignant à se replier personnellement à Dieppe, en raison de l'alliance avec la reine Élisabeth Ire d'Angleterre, tandis que ses troupes refluent partout.

Cependant, Henri IV est victorieux de Charles de Lorraine, duc de Mayenne le 29 septembre 1589 lors de la bataille d'Arques. Au soutien des nobles, huguenots et politiques rassurés par ce chef de guerre solide et humain, s’ajoute ceux de Conti et Montpensier (princes du sang), Longueville, Luxembourg et Rohan-Montbazon, ducs et pairs, des maréchaux Biron et d’Aumont, et d’assez nombreux nobles (Champagne, Picardie, Ile-de-France). Il échoue par la suite à reprendre Paris, mais prend d’assaut Vendôme. Là aussi, il veille à ce que les églises restent intactes, et à ce que les habitants ne souffrent pas du passage de son armée. Grâce à cet exemple, toutes les villes entre Tours et le Mans se rendent sans combat. Il bat à nouveau les Ligueurs et les Espagnols à Ivry le 14 mars 1590, affame Paris, mais ne peut prendre la ville, qui est ravitaillée par les Espagnols.

Les protestants lui reprochent de ne pas leur donner la liberté de culte : en juillet 1591, il rétablit par l’édit de Mantes les dispositions de l’édit de Poitiers (1577), qui leur donnait la liberté de culte. Le duc de Mayenne, alors en guerre contre Henri IV, convoque les États généraux en janvier 1593, dans le but d’élire un nouveau roi. Mais il est déjoué : les États négocient avec le parti du roi, obtiennent une trêve, puis sa conversion. Encouragé par l'amour de sa vie, Gabrielle d'Estrées, et surtout très conscient de l'épuisement des forces en présence, tant au niveau moral que financier, Henri IV, en fin politique, choisit d'abjurer la foi calviniste. Le 4 avril 1592, par une déclaration connue sous le nom d'« expédient », Henri IV annonce son intention d'être instruit dans la religion catholique.

Henri IV abjure solennellement le protestantisme, le 25 juillet 1593 en la basilique Saint-Denis. On lui a prêté, bien à tort, le mot selon lequel « Paris vaut bien une messe » (1593), même si le fond semble plein de sens. D’autre part, il garde la confiance des protestants, réunis à Mantes du 8 octobre 1593 au 22 janvier 1594 : il leur garantit l’édit de 1577, avec le culte autorisé partout, y compris à la Cour et dans les camps militaires. Afin d’accélérer le ralliement des villes et des provinces (et de leurs gouverneurs), il multiplie les promesses et les cadeaux, pour un total de 25 000 000 de livres. L’augmentation des impôts consécutive (multiplication par 2,7 de la taille) provoque la révolte des croquants dans les provinces les plus fidèles au roi, Poitou, Saintonge, Limousin et Périgord.

Henri IV est sacré le 27 février 1594 en la cathédrale de Chartres. Son entrée dans Paris le 22 mars 1594 et, pour finir, l'absolution accordée par le pape Clément VIII le 17 septembre 1595, lui assurent le ralliement progressif de toute la noblesse et du reste de la population, malgré des réticences très fortes des opposants les plus exaltés, tel ce Jean Châtel qui tente d'assassiner le roi près du Louvre le 27 décembre 1594. Il bat de manière définitive l'armée de la Ligue à Fontaine-Française.

En 1595, Henri IV déclare officiellement la guerre contre l'Espagne. Le roi éprouve alors d'énormes difficultés à repousser les attaques espagnoles en Picardie. La prise d'Amiens par les Espagnols et le débarquement d'une troupe hispanique en Bretagne où le gouverneur Mercoeur ne reconnaît toujours pas Henri IV pour roi, laisse celui-ci dans une situation périlleuse.

Après avoir soumis la Bretagne, Henri IV signe le 13 avril 1598, l'Édit de Nantes. Les deux armées étant à bout de forces, le 2 mai 1598 est signée la paix de Vervins entre la France et l'Espagne. Après plusieurs décennies de guerres civiles, la France connaît enfin la paix.

Le mariage

Henri IV approche de la cinquantaine et n'a toujours pas d'héritier légitime. Depuis quelques années, la belle Gabrielle d'Estrée partage son lit mais la dame n'a pas assez de noblesse pour prétendre à devenir reine. Depuis le sacre du roi, Gabrielle se comporte en première dame de France et est l'objet de la dévotion des courtisans. Sa mort assez brutale en 1599, permet à Henri de chercher une épouse d'une plus grande qualité. En décembre 1599, il obtient l'annulation de son mariage avec la reine Marguerite, et épouse, à Lyon, le 17 décembre 1600, Marie de Médicis (26 avril 1573 - 3 juillet 1642), fille de François de Médicis grand-duc de Toscane et de Jeanne de Habsbourg. Ils eurent six enfants :

Louis XIII (27 septembre 1601 - 14 mai 1643). Élisabeth de France (22 novembre 1602 - 6 octobre 1644), épouse Philippe IV roi d'Espagne le 25 novembre 1615 à Bordeaux
Christine Marie (10 février 1606 - 27 décembre 1663), épouse Victor-Amédée Ier de Savoie (1587 - 1637) le 10 février 1619 à Paris. Nicolas Henri (13 avril 1607 - 17 novembre 1611), 1er duc d'Orléans. Gaston de France (25 avril 1608 - 2 février 1660). Henriette de France (25 novembre 1609 - 10 septembre 1669), épouse Charles Ier d'Angleterre le 13 juin 1625, à la Cathédrale de Cantorbéry.

Descendants illégitimes
Henri IV eut également 11 enfants illégitimes :
Trois avec sa maîtresse Gabrielle d'Estrée :  César (1594 - 1665), duc de Vendôme. Catherine Henriette (1596 - 1663), dite Mademoiselle de Vendôme, mariée à Charles II de Lorraine, duc d'Elbeuf. Alexandre (1598 - 1629), dit le Chevalier de Vendôme
Trois également avec Catherine Henriette de Balzac d'Entragues :
Un fils, né en 1600, dont le nom nous est inconnu Gaston-Henri (1601-1682), évêque de Metz
Gabrielle-Angélique (1602-1627), mademoiselle de Verneuil
Un seul avec Jacqueline de Bueil :
Antoine de Bourbon (1607-1632), comte de Moret
Deux avec Charlotte des Essarts :
Jeanne-Baptiste de Bourbon (1608-1670), abbesse de Fontevrault. Marie Henriette (1608-1629), abbesse de Chelles

Reconstruction et pacification du royaume


Henri IV s'appuie, pour gouverner, sur des ministres et conseillers compétents comme Sully et Barthélemy de Laffemas. Les années de paix permettent de renflouer les caisses. Henri IV fait construire la grande galerie du Louvre qui relie le palais aux Tuileries. Il met en place une politique d'urbanisme moderne. Il poursuit ainsi la construction du Pont Neuf commencé sous son prédécesseur. Il fait bâtir à Paris deux nouvelles places, la place Royale (aujourd'hui Place des Vosges) et la place Dauphine.

Son règne voit le soulèvement massif des paysans dans le centre du pays et le roi doit intervenir à la tête de son armée. En 1601, il intervient également contre le duc de Savoie qui pendant les guerres de religion s'était permis de prendre possession de la Bresse et du Bugey. Après l'avoir remis à sa place, Henri IV doit faire face à plusieurs complots dirigés depuis l'Espagne et la Savoie. Il fait ainsi exécuter le duc de Biron et embastiller le duc d'Angoulème, le dernier des Valois.

Pour rassurer les anciens partisans de la Ligue, Henri IV favorise également l'entrée en France des jésuites qui pendant la guerre avaient appelé à l'assassinat du roi, crée une « caisse des conversions » en 1598. Il se réconcilie avec le duc de Lorraine Charles III et marie avec le fils de celui-ci, sa sœur Catherine de Bourbon.

Petit à petit, la France doit être remise en état. La production agricole retrouve son niveau de 1560 en 1610. Le désir de paix est unanime : il favorise la mise en place de l’édit de Nantes, la reconstruction, dans le Languedoc et le Nord de la France, a un effet d’entraînement sur toute l’économie.

La société reste cependant violente : les soldats congédiés forment des bandes organisées militairement qui écument les campagnes, et qui doivent être poursuivies militairement pour disparaître progressivement dans les années 1600. La noblesse reste elle aussi violente : 4000 morts par duel en 1607, les enlèvements de jeunes filles à marier provoquent des guerres privées, où là aussi le roi doit intervenir.

Fin de règne amère

La fin du règne d'Henri IV est marquée par les tensions avec les Habsbourg et la reprise de la guerre contre l'Espagne. Henri IV intervient dans la querelle qui oppose l'empereur de confession catholique aux princes allemands protestants qu'il soutient, dans la succession de Clèves et de Juliers. La fuite du prince de Condé en 1609 à la cour de l'infante Isabelle ravive les tensions entre Paris et Bruxelles. Henri IV estime son armée prête à reprendre le conflit qui s'était arrêté dix ans plus tôt.

Le déclenchement d'une guerre européenne, ne plait ni au pape soucieux de la paix entre princes chrétiens, ni aux sujets français inquiets de leur tranquillité. En désaccord avec le roi, les prêtres catholiques ressortent leurs sermons virulents qui ravivent les anciens esprits dérangés de la Ligue. Le roi voit également un parti qui s'oppose à sa politique au sein même de l'entourage de la reine. Le roi est dans une position fragile qui n'est pas seulement le fait des catholiques, puisque les protestants cherchent à maintenir en dépit de l'édit de Nantes leurs privilèges politiques.

Tout en préparant la guerre, on s'apprête au couronnement officiel de la reine à Saint-Denis qui se déroule le 13 mai 1610. Le lendemain, Henri IV meurt assassiné par Ravaillac. Il est enterré à la basilique Saint-Denis. Son fils aîné Louis (Louis XIII), âgé de neuf ans, lui succède, sous la régence de sa mère la reine Marie de Médicis.

La Légende du bon roi Henri

C'est au XVIIIe siècle que s'est développée la légende du bon roi Henri qui est devenue si populaire qu'elle en est restée une image d'Épinal. En l'honneur d'Henri IV, Voltaire écrit en 1728 un poème intitulé La Henriade.

Malgré cette image positive, son tombeau de Saint-Denis n'échappe pas à la profanation en 1793, due à la haine des symboles monarchiques sous la Révolution française. La Convention avait ordonné l'ouverture de toutes les tombes royales pour en extraire les métaux. Le corps d'Henri IV est le seul de tous les rois à être trouvé dans un excellent état de conservation. Il est exposé aux passants, debout, durant quelques jours. Les dépouilles royales sont ensuite jetées, pêle-mêle, dans une fosse commune au nord de la basilique. Louis XVIII ordonnera leur exhumation et leur retour dans la crypte, où elles se trouvent aujourd'hui.

Dès 1814, on pense à rétablir la statue équestre du roi détruite sous la Révolution. Fondue en 1818, la nouvelle statue équestre a été réalisée à partir du bronze de la statue de Napoléon de la colonne Vendôme. Le siècle romantique pérennise la légende d'un roi galant et bonhomme, jouant à quatre pattes avec ses enfants.

Le château de Pau continue de cultiver la légende du bon roi Henri. On peut encore y voir son berceau fait d'une coquille de tortue de mer. C'est dans la tradition béarnaise que son premier baptême se fit : ses lèvres furent humectées de vin de Jurançon et frottées d'ail, ceci pour lui donner force et vigueur. Son surnom de « Vert-galant », qu'il doit à son ardeur envers ses nombreuses maîtresses, semble confirmer cela.
Plus récemment, l'historiographie contemporaine a rétabli l'image d'un roi qui ne fut pas toujours apprécié par ses sujets et qui eut beaucoup de mal à faire accepter sa politique. Avant d'être aimé du peuple, Henri IV fut l'un des rois les plus détestés, son effigie brûlé et son nom associé au diable. A cause du martèlement quotidien des prêtres ligueurs durant la dernière guerre de religion, on compte douze tentatives d’assassinat contre Henri IV, dont Jean Châtel en 1594 et Pierre Barrière à Orléans. Son assassinat est même vécu par certain comme une délivrance, au point qu'une rumeur d'une nouvelle Saint-Barthélémy se répand durant l'été 1610. La popularité croissante du roi peut tenir à son attitude lors des sièges : il veille à ce que les villes prises ne soient pas pillées, et leurs habitants épargnés (et ce, dès le siège de Cahors en 1580). Il se montre magnanime également avec ses anciens ennemis ligueurs, notamment après la reddition de Paris. Il préfère acheter les ralliements, que faire la guerre pour conquérir son royaume. L'historiographie contemporaine a également confirmé l'attachement réel du roi pour le catholicisme après sa conversion, malgré un recul marqué à l'égard des dogmes religieux qu'ils soient catholiques ou protestants.

On fit dire à Henri IV de nombreuses choses, parfois à tort ou à raison :
J'ai le bras armé et le cul sur la selle.
Je veux qu'il n'y ait si pauvre paysan en mon royaume qu'il n'ait tous les dimanches sa poule au pot.
Paris vaut bien une messe. (lors de sa conversion)
Ralliez-vous à mon panache blanc. (lors de la bataille d'Ivry)

 




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