LA CAMARGUE
C'est à Arles qu'elle commence. Jusqu'à la mer elle s'étend Jalousement gardée dans les deux bras du Rhône Elle est terre sauvage. Royaume des taureaux Des troupeaux de chevaux. Écrasée de soleil Balayée de Mistral. Bleue de saladelle Blanche de sel. Et le soir dans le ciel L'ocre, le violet, le rose, l' orangé

Rassemblement des Chevaux
Il arrive qu'un homme "invente"un Pays
Tel est le génie du Marquis de Baroncelli-Javon, qui voua sa vie à la Camargue. Après des études à Avignon, il rencontre Frédéric Mistral , il publie un ouvrage en Provençal, (Babali) et dirige avec F.Mistral le journal l'Aïoli. Il devient manadier envers et contre tous et s'installe en Camargue où il crée la "Manado Santenco" au Saintes Maries de la Mer. Devant une telle passion, F. Mistral lui déclare "Je te confie la Camargue".

La Sansouire
Fière de ses origines, fidèle à ses souvenirs, jalouse de ses traditions, cette Camargue Gardiane est, pour nous, la vraie Camargue... Son royaume est l'espace, Sa religion est le rêve, Son Dieu est le Taureau.

Tamaris
C'était bien la Camargue. Silencieuse et nue sous la voûte opale du ciel. Solitaire et secrète dans l'union totale des éléments, comme au cinquième soir de la création, alors que le monde encore vierge n'attendait plus que l'homme.

Nuit en Camargue
Terre nouvelle, terre vierge et vivante, à peine sortie de la mer qui la caresse, la Camargue porte en elle tous les heurts, toutes les passions, toutes les colères et toutes les nonchalances, tous les contrastes de la grande race Provençale.

Instants irréels
La Camargue, elle est une région symbole. Elle veut rester une terre de nature, de poésie et de mythes, un réservoir pour l'âme, c'est-à-dire tout compte fait, une parcelle de la spiritualité Française. (H de Montherlant).

Le Cavalier solitaire
Les Gardians
Sur leurs blancs chevaux, ils vont de-ci, de-là,
gardians de Camargue qui battent la charge
à coups d'éperons. Petits-fils des Croisés,
les tridents croisés, ils sont les défenseurs,
gardiens du terroir, que nous leur avons confié.

La prière de Sarah
LE MYSTÈRE DE SARAH
On connaît la légende de cette barque sans voile ni rames, chassée de Palestine après la mort du Christ, qui accosta le rivage camarguais. À son bord se trouvaient Marie Salomé, mère des apôtres Jean et jacques le Majeur, Marie Jacobé -selon saint jean la soeur de la Vierge ,Marie-Madeleine, Lazare et sa soeur Marthe, ainsi que Maximin et Joseph d'Arimathie qui transportait le Saint-Graal. Les avis divergent sur la présence de Sarah la Noire à bord. Était-elle leur servante? Était-elle égyptienne? "Sarah campait avec sa tribu en pleine forêt de pins parasols, à l'endroit où s'élève aujourd'hui Aigues-Mortes. Avertie miraculeusement elle courut vers la mer et, s'étant dévêtue, elle étendit sur les vagues sa robe qui la porta vers les saintes. Baptisée de leurs mains, elle les conduisit au temple païen où affluaient les grands pèlerinages de sa race. " Il est plus vraisemblable que Sarah appartenait à une tribu celto-ligure indigène, et fort probable que Marie Salomé et Marie Jacobé, restées pour évangéliser la région, aient transformé l'autel païen en oratoire chrétien.

La Recampade
Poéme du Marquis de Baroncelli à Henry de Montherlant
Lorsque la nuit profonde est venue, lorsque, seul, le Renard court la campagne, lorsque, sur la Costière, là haut, l'une après l'autre, se sont éteintes les lumières, on dit que de lents craquements se font entendre dans les touffes de tamaris, du côté des Iscles, au bord des marais.
Du pays où nulle empreintes d'homme ni de cheval ne fut jamais gravée, du désert humide de fondrières et de roseaux, de fanges et de fourrés, sort un Taureau fabuleux, pataugeant dans l'eau blafarde, tout noir sur l'obscurité du Ciel.
Et reniflant l'odeur de la Mer, le monstre encorné chemine. Les Gardians, qui, de nuit, vont conduire des courses, l'ont vu, ombre lointaine, suivre leurs traces. Alors, une démence s'empare des taureaux, et tout s'affole et tout s'enfuit.

Le Picador
Dans une corrida le picador (synonyme : piquero) est un torero à cheval dont le rôle consiste à piquer le taureau lors du premier tercio. Armé d’une pique de 2,60 mètres de long environ, il monte un lourd cheval aux yeux bandés et protégé par un carapaçon d'une d'une trentaine de kg.

Amor y muerte
Culte du taureau dans l’antiquité représenté par Mithra au début de notre ère, culte originaire de Perse, rival du christianisme naissant : le dieu Mithra capture un taureau sauvage après une longue lutte, ce dernier s’enfuit et Mithra se voit imposer par le dieu-Soleil de sacrifier l’insoumis : il immole alors le taureau, et du sang de celui-ci surgit la vigne, de ses chairs les céréales et de sa semence toute la lignée des animaux...

Corrida en Arles


